Le féminisme domine le débat sur l’IVG, et c’est tant mieux !

Communiqué de presse du 13/10/2025

Dans sa tribune publiée dans le Luxemburger Wort, M. Gérard Schockmel affirme que le féminisme aurait « confisqué » le débat sur l’avortement. Il instrumentalise au passage la figure de Simone Veil pour servir un discours antiféministe et opposé au droit des femmes à disposer de leur corps.

💡 Rappelons-le : si le débat sur l’avortement est aujourd’hui porté par les féministes, c’est tant mieux. Car sans elles, il n’y aurait peut-être pas de débat du tout — ni de droit. Ce sont les féministes qui, depuis cinquante ans, se battent pour que la liberté de choisir reste une réalité.

Et s’il est aujourd’hui possible, apparemment à chacun, au nom de la liberté d’expression, d’exprimer une opinion discriminatoire dans une page entière du principal quotidien du pays, c’est bien la preuve qu’il n’y a ni censure, ni réduction au silence comme il est sous-entendu dans la diatribe parue ce samedi. Dénoncer ouvertement des propos misogynes et révisionnistes ce n’est pas de la censure.

Ainsi la lecture de Simone Veil relève clairement d’une manipulation historique. Simone Veil n’a jamais cherché à restreindre un droit : elle a défendu la liberté, la dignité et la santé des femmes, face à un Parlement quasi exclusivement masculin et largement hostile.

La citer pour affaiblir les droits qu’elle a fait voter, c’est trahir son héritage.

Quand Simone Veil disait : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement », elle ne prônait pas la restriction : elle rappelait la gravité d’un choix pour mieux en défendre la légitimité.

Elle savait que les femmes avortaient dans la honte et la clandestinité. Sa loi n’a pas “autorisé” l’avortement : elle a mis fin à l’hypocrisie et à la souffrance.

La citer aujourd’hui pour combattre ce droit, c’est trahir son héritage — une deuxième fois.

Enfin, quand un discours invoque les « droits de l’enfant à naître », le Planning Familial rappelle qu’il défendra toujours les droits existants : ceux des femmes réelles et vivantes, avant ceux qui n’existent pas encore.

👉 Le droit à l’avortement n’est pas une idéologie. C’est un droit fondamental, fruit d’un long combat démocratique.

Et nous sommes plus que déterminé.es à l’inscrire dans la Constitution, pour le préserver des rétrogrades de ce monde.

Contacts Presse :

Ce site est enregistré sur wpml.org en tant que site de développement. Passez à un site de production en utilisant la clé remove this banner.